L’air de rien.
L’air de rien.
Profond, fauve, chaud.
Le lieux mythique. Le fait que j’ai connu le lieu à ses débuts vers 1978-1980. L’ambiance autant que l’architecture actuelle très bien restructurée par le regard de Jean-Pierre.
Le sujet du brief, car je ne peux pas dire que c’est la première fois que je travaille pour un lieux donné. En revanche c’est un lieu quand même unique.
Oui, surtout qu’il n’a rien à voir avec ce dont je me souvenais. Et j’avoue, je ne m’en rappelais plus du tout, alors le fait de le redécouvrir a eu son importance.
La terre du petit bois derrière chez moi à Nancy
J’étais fasciné par le monde du luxe à la française. C’est une notion très fortement nostalgique. Mais qui hélas s’est effacée avec le temps. L’image de cette France a disparu.
Je sens, je formule, je sens, je formule et… je modifie les formules…
Plein ! le vétiver, le patchouli, le santal quand il est vraiment de qualité, l’iris concrète, le davana, certaines notes synthétiques qui ne vous diront rien.
Une combinaison des deux oui. Les synthétiques sont indispensables pour l’efficacité d’un accord, et sa modernité et les naturels pour la couleur ( j’oserai presque dire colorature), la profondeur et la patine du parfum.
L’Himalaya, la falaise de Bandiagara au Mali, le Yémen, l’Ethiopie même si c’est un pays qui m’a fait souffrir. Oui bien sur, ils m’ont donné beaucoup d’inspirations de tout genre !
En travaillant, en sentant constamment, en faisant évidemment des petits tours au laboratoire pour me remettre sous le nez des matières premières. On a toujours des surprises…
C’est une notion très incertaine. Mais l’expérience nous permet de définir objectivement le but à atteindre dans les limites de ce que peut être justement l’objectivité.
Heroes de David Bowie. Je crois que cette chanson a été créée pour ça : galvaniser.
Non jamais. Je ne porte plus de parfums depuis longtemps.
Et puis quoi encore ?
Pas des génies. Plus ceux qui transcendent leur nature de pauvre humain, des Guillaume Néry, ou Jacques Mayol avant lui, un Patrick Edlinger, même s’il y a eu mieux après, a ouvert des voies d’escalade libre, les grands surfeurs, quelque soit la discipline,etc….
Ceux qui ont découvert des choses : les grands explorateurs, les grands archéologues qui ont foulés des terres vierges, ou ont extirpé du passé des savoirs ensevelis, des civilisations perdues. Ils me fascinent. La découverte me fascine en générale; Un Egon musk me fascine même si je n’aime pas du tout le personnage et qu’il est particulièrement mégalo.
Oui quelques uns, pour des amies, pour des clients qui voulaient un parfum personnalisé.
Bien-sûr. Certains clients me donnent des mots, des concepts, des images, me font visiter des lieux ( les bains Guerbois ), un pays ( l’artisan Parfumeur ), un lieu dans un pays en particulier, j’ai travaillé dans des contextes synesthésiques bien précis. Par rapport à des couleurs, des formes des textures, des touchés bien précis. J’ai fait des parfums pour des expos bien particulières, pour représenter des sculptures, des peintures, un artiste en particulier etc…
Mythiques, décadents (transgressifs ?), vintage ( à l’heure actuelle ).